Ce mois-ci, nous avons décidé de mettre à l'honneur un métier peu connu et peu répandu : celui plâtrier - stucateur. A l'occasion de la restauration d'une chapelle privée datant du XIXe siècle, nous avons choisi de vous présenter cette profession, un métier de patience !
Une restauration en plusieurs étapes
La restauration de cette chapelle XIXème s'est déroulée en plusieurs étapes. Le client a lui-même piqué les murs pour ôter l'enduit qui était dégradé. Une partie des murs était alors à nu, laissant voir la brique. Notre équipe de plâtriers est arrivée pour remettre à neuf l'intérieur du bâtiment.
La première étape du travail consiste à projeter le plâtre sur la surface. L'objectif est de mettre de la matière sur le mur. Il faut "rattraper" le niveau de l'ancien enduit. Le plâtrier va donc enduire largement la surface.
Avant de lisser, il doit patienter suffisamment pour que le plâtre soit prêt à être travaillé. Trop humide, il va se décoller, trop sec, il sera trop dur pour être lissé. Cette étape est capitale car elle permet de sceller la surface.
Les conditions météo vont donc jouer un rôle important dans le délai de séchage. L'expérience de l'artisan est déterminante car lui permet de savoir quel est le bon moment. De nombreuses années de métier sont nécessaires pour une maitrise parfaite, surtout si la surface à travailler est imposante.
Des moulures comme neuves
En plus des murs enduits avec un mélange plâtre et chaux, nous sommes intervenus sur les corniches en soubassement de la voûte. Recréer une moulure relève plus du métier de stucateur que de celui de plâtrier. En effet, par endroit, l'ancienne corniche en plâtre était si dégradée qu'elle avait complètement disparu.
Notre équipe a donc reconstitué une structure en grillage métallique. Cette base a servi à supporter le plâtre. Après avoir enduit la structure, notre artisan est venu lisser chaque couche avec un gabarit en bois. Ce gabarit reprend à l'identique les dentures de l'ancienne moulure.
Encore une fois, tout l'art consiste à rendre invisible le travail de restauration. Après le chantier, la corniche semble comme neuve, on ne distingue plus l'ancien du nouveau.
Un chantier complet
La chantier de la chapelle comportait aussi la remise en état des vitraux. Nos plâtriers se sont occupés de refaire les encadrements et le maître verrier Didier Bourdeau, avait en charge le reste. Les anciens vitraux losanges ont été déposés et remplacés par une création contemporaine, d'inspiration XIXème.
Au total, pour notre équipe, le chantier aura duré près de 3 semaines, avec des interruptions pour le séchage.
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